Centré sur l’éducation, Green Mother’s Club plonge le spectateur au coeur de la vie des mères coréennes pour le meilleur, et pour le pire.
Présentation de Green Mother’s Club
Présent dans le catalogueNetflix depuis début juin 2022,Green Mother’s Clubcentre son intrigue sur cinq mères qui vivent dans le même quartier et dont les enfants fréquentent la même école élémentaire. Courir derrière les prix ou laisser son enfant s’épanouir ? Ce drama offre une belle réflexion sur la maternité et l’éducation en Corée du Sud.
Poster officiel deGreen Mother’s Club
Synopsis de Green Mother’s Club
Lorsque Lee Eun Pyo emménage dans un des quartiers les plus compétitifs de Séoul en termes d’éducation, elle commence à se poser des questions sur sa manière d’éduquer ses enfants. Doit-elle les pousser à être parmi les meilleurs ou les laisser s’épanouir ? Au gré des rencontres et des situations, les amitiés se lient et se délient, les apparences sont souvent trompeuses. Un beau rappel que les mères sont des femmes avec leurs ambitions propres, leurs sentiments et leurs envies.
Casting et personnages de Green Mother’s Club
Pour leur premier drama, la réalisatrice Ra Ha Na et la scénariste Shin Yi Won ont réuni un excellent casting. Des protagonistes féminines aux enfants en passant par les maris, tous les acteurs et actrices ont œuvré à rendre le drama encore meilleur.
C’était un réel plaisir de retrouver Choo Ja Hyun qui offre une performance à la hauteur des attentes. Découverte pour ma part dans My Unfamiliar Family, elle habite une nouvelle fois son rôle avec brio. Avec Lee Yo Won et Kim Gyu Ri, elles forment un véritable trio et portent le drama de bout en bout.
Personnages de Green Mother’s Club
Le casting des enfants est réellement à saluer. Chacun et chacune joue avec un professionnalisme exemplaire. La scénariste et la réalisatrice n’ont pas hésité à leur faire assumer des sujets difficiles et ils s’en sortent extrêmement bien.
Les hommes sont relégués au second plan dansGreen Mother’s Club mais leurs rôles ne sont pas pour autant laissés à l’abandon. Chacun incarne un modèle différent de paternité et de mari.
Être mère en Corée
Green Mother’s Clubmet en scène un quartier riche où les enfants fréquentent la même école élémentaire. Les mères, comme c’est le cas en Corée, se préoccupent sans cesse de l’éducation de leurs enfants, les poussant toujours plus loin.
Deux modèles d’éducation dans Green Mother’s Club
Lee Eun Pyo a plutôt tendance à laisser ses enfants s’épanouir et à ne pas les pousser à être les meilleurs. Néanmoins, elle va rapidement tomber dans la compétition entre mères qui fait rage dans le quartier. Mais le prix à payer sera plutôt lourd pour elle et pour ses enfants.
Haut : Park Yoon Joo et sa fille Soo In ; Kim Young Mi et ses enfants Jul Pin et Sae Bom ; Seo Jin Ah et son fils Henri. Bas : Lee Eun Pyo et ses fils Dong Seok et Dong Ju ; Byun Chun Hee et ses enfants Ye Rim et Young Bin
Green Mother’s Club innove au regard d’autres dramas centrés sur l’éducation comme le célèbre SKY Castle. À côté des mères qui inscrivent leurs enfants dans tous les instituts privés possibles et à tous les concours imaginables, d’autres mères veulent plutôt laisser leurs enfants s’épanouir sans trop les pousser. La pression scolaire des parents est montrée et dénoncée. Mais, chose rare, ce thème est abordé à l’école élémentaire. Habituellement, les dramas sur l’éducation se passent au lycée. Il est intéressant de voir l’ambivalence des sentiments des mères qui sont fières de voir leurs enfants réussir et néanmoins les poussent toujours plus loin, parfois sans tenir compte de leurs sentiments.
Être mère et être femme
Les mères deGreen Mother’s Clubsont réellement les protagonistes du drama. J’ai trouvé très intéressant de voir les relations qu’elles tissent entre elles. Pas seulement mères, elles sont montrées comme femmes. Leurs choix de vie sont montrés et questionnés. Certaines sont heureuses dans leur mariage, d’autres moins. Mais jamais elles ne sont jugées.
Lee Eun Pyo et Byun Chun Hee, une des relations les plus fortes du drama
Lee Eun Pyo et Byun Chun Hee entretiennent une des relations les plus intéressantes du drama. Tantôt amies, tantôt ennemies, elles parviennent à aller au-delà des malentendus.L’autre relation mise en avant est celle de Lee Eun Pyo avec Seo Jin Ah. Amies d’enfance, il semble que des non-dits ont envenimé leur relation. Le personnage de Louis Bunuel, le mari de Seo Jin Ah, n’est pas sans rapport avec la jalousie que Lee Eun Pyo ressent envers son ancienne amie.
Seo Jin Ah et Louis Bunuel
Le personnage de Lee Eun Pyo m’a vraiment plu. Il est pour moi très bien écrit. Quand le drama commence, elle est en difficulté dans sa carrière professionnelle. Alors qu’elle devrait obtenir un poste de professeur d’esthétique à l’université, Lee Eun Pyo n’est pas en bons termes avec son mentor. Pourtant elle n’abandonne pas l’idée de faire carrière. Pendant une partie du drama, elle se concentre sur ses enfants mais dès qu’elle en a l’opportunité, sa carrière redevient une priorité. De plus, son mari (un des maris les plus parfaits tout drama confondus) la soutient et la félicite. Cela fait plaisir d’avoir ce genre de représentations.
Lee Eun Pyo durant ses études
Le vrai plus de Green Mother’s Club
Pas exempt de défauts,Green Mother’s Club a le mérite de mettre les femmes à l’honneur et d’aborder des sujets assez novateurs. Le drama n’hésite pas à montrer les limites de cette course aux honneurs où des enfants de huit ans subissent une pression énorme. Ils peuvent développer des problèmes psychologiques (mutisme, mythomanie) et c’est là qu’il faut demander de l’aide. Les parents emmènent ainsi les enfants chez le psychologue et cela m’a vraiment surprise de voir cela dans un drama.
Le seul bémol serait le côté un peu thriller qui est intégré dans le premier tiers du drama. Il n’est pas vraiment utile mais pas forcément plus dérangeant que cela. Je me suis beaucoup plus focalisée sur la construction, l’écriture des personnages et des relations qu’ils entretiennent. C’est, pour moi, le réel point fort deGreen Mother’s Club.
Une autre dimension m’a plu : il y a beaucoup de dialogues en français car Louis Bunuel a été adopté et a vécu en France, mais aussi car Lee Eun Pyo a fait ses études à Paris. Le français n’est pas toujours une langue mise en avant dans les dramas et c’était plutôt sympathique de les entendre tenir de vraies conversations.
Sources : Hancinema | MyDramaList
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